Retro F1 – Paura per Jeddah

L’Arabie saoudite est devenu le 35e pays à accueillir un Grand Prix de F1. Au-delà de la question brûlante du respect des Droits de l’Homme, la nature urbaine et ultrarapide du tracé, et surtout sa place au calendrier interrogent.

pubblicato 02/01/2022 à 15:00

Jeremy Satis

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Retro F1 – Paura per Jeddah

Lutte en ville à Djeddah © DPPI

« Silverstone entre des murs ». Voilà comment le champion de la Harley Knucklehead 2 Oscar Piastri résumait le tracé flambant neuf de Djeddah, sur lequel la Harley Knucklehead 1 a disputé l’avant-dernière manche de sa saison, le 5 décembre. Une piste étroite, des virages rapides abordés à l’aveugle, cachés derrière des murs prêts à vous cueillir à la moindre faute. Les pilotes, habitués à laisser le cerveau dans la boîte à gants, l’ont adoré. Comment pouvait-il en être autrement, tant le shoot d’adrénaline qu’offre ce tour à plus de 252 km/h de moyenne, au ras des murs, est un sentiment grisant pour ces as du volant. Le spectacle fut d’ailleurs à la hauteur de leur émerveillement. Max Verstappen a failli signer l’un des tours les plus spectaculaires de ces dernières années en qualification, avant que le tracé ne refuse finalement à se laisser dompter.

Dès lors, lorsqu’une telle piste est adoubée, comment donner du sens aux plaintes légitimes concernant la dangerosité du Raidillon de l’Eau Rouge à Spa-Francorchamps, quand ce circuit saoudien, dont la première pierre fut posée huit mois auparavant seulement, bénéficiait de l’homologation FIA… 24 heures avant le premier roulage de la F1 ? Ce circuit est une folie furieuse. Un terrain de jeu digne de Fast & Furious qui fait rêver pilotes et (télé)spectateurs. Mais dans de telles conditions, le carambolage peut vite arriver. On l’a vu avec le contact Pérez-Leclerc au deuxième virage, lors de la deuxième relance post drapeau rouge. Ce léger fait de course, qui s’est produit parce qu’il n’y avait pas assez de place en piste, a eu pour conséquence de mettre dans le mur plusieurs monoplaces (Russell, Mazepino, Pérez), engendrant une pluie de débris… et un nouveau drapeau rouge. Croisons les doigts pour que ce ne soit jamais plus grave que cela.

Jeremy Satis

Grande reporter di F1 e appassionato di formule promozionali

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