Pascal Zurlinden: “La Porsche 911 GT3 R era competitiva quasi ovunque”

Année réussie pour la 911 GT3 R « 2019 » ?

Il faut bien prendre en compte que la voiture débutait. Au début, nous avons un peu souffert, car nous n’étions pas tout à fait prêt dès les rendez-vous de Daytona (ouverture de l’IMSA). Nous avions quelques petits problèmes avec la voiture.

Mais, après Bathurst, la victoire de Monza en GT World Challenge avec Dinamic Motorsport a été un vrai déclic. C’était une surprise pour tout le monde. Et puis, il y a eu le sommet de Spa. D’autant plus que c’était la première fois que nous faisions confiance à GPX Racing.

Depuis, nous avons réussi à être compétitifs à peu près partout où la 911 était engagée. Pas toujours dans le coup pour la victoire, mais toujours dans le coup pour les avant-postes.

Vous devez être satisfaits de voir que toutes les équipes exploitant la Porsche ont à un moment été performantes ?

Notre équipe de soutien, dirigée par Sebastian Golz (responsable du projet 911 GT3 R, Ndlr), fonctionne très bien. Chaque équipe peut gagner. Nous le voyons ce week-end à Macao, où toutes les autos sont vite. Même un « pur client » comme Absolute Racing et Alexandre Imperatori est dans le rythme.

Combien avez-vous vendu de nouvelles voitures à ce jour ?

45 ont déjà été livrées, et notre objectif est d’arriver à 70 d’ici la fin d’année.

Comment avez-vous géré la déception des 24 Heures du Nürburgring ? (Porsche était en passe de viser la victoire avant une pénalité reçue par Laurens Vanthoor pour vitesse excessive et non-respect des doubles drapeaux jaunes)

Je pense que nous étions vraiment en lice pour l’emporter. La voiture était dans le coup. Aussi important à l’époque, c’est que le Nürburgring représentait une vraie étape après avoir vu la 911 GT3 R évoluer sans soucis sur une course de 24 heures.

Les clients comme Frikadelli Racing ont également eu l’occasion de pouvoir lutter avec Manthey Racing (bras armé de Weissach en GTE / GT3), ce qui confirmait que de vrais progrès avaient été faits aussi avec les clients.

Vous évoquez Frikadelli Racing. Comment s’est opéré ce choix pour les 9 Heures de Kyalami ce week-end ?

Nous sommes fréquemment en contact avec Frikadelli (habituée du VLN et des 24 Heures du Nürburgring). En fin d’année, ils ont essayé de voir différents championnats, en GT Open, en GT World Challenge. Désormais ils ont voulu s’essayer à l’Intercontinental GT Challenge.

Peut-on s’attendre à revoir le même engagement de Porsche en CIG nel 2020?

Définitivement. Ce sera toujours avec des équipes locales. Nous voulons garder le concept, même si les autres constructeurs ont des équipes un peu officielles qui font le tour du monde. Ce sera donc des écuries locales pour nous, ou des clients avec des sponsors qui ont des intérêts pour réaliser des courses extra-Europe.

Qu’en sera-t-il du GT World Challenge global ?

Aux Etats-Unis, il n’y aura plus de voitures Pro, mais en Pro-Am nous devrions avoir quelques voitures. En Asie, cela fonctionne très bien, et en Europe, c’est surtout les manches Resistenza qui sont privilégiées. C’est là où est l’intérêt. Ce sera compliqué.